Ce jeu 2D en vue du dessus nous fait penser un peu aux premières versions de GTA. Cet aspect un peu rétro pourrait vous rebuter mais détrompez-vous, il s’agit d’une petite pépite visuelle et auditive. Si vous voulez vous vider la tête, ce jeu est un véritable défouloir sous acide qui vous glisse dans la peau d’un psychopathe.
Histoire et Gameplay
Hotline Miami a été créé par Denaton Games et édité par Devolver Digital. Il est sorti le 23 octobre 2012.
C’est l’histoire d’un homme qui reçoit des messages sur son répondeur lui demandant de tuer des gens. Il utilise des masques d’animaux pour cacher son identité et entre dans différents bâtiments pour perpétuer une série de meurtres pour une cause mystérieuse. Ces masques lui confèrent des pouvoirs spéciaux variés qui pimentent le combat.
Le but est d’éliminer tous les ennemis en prenant garde à ne pas se faire toucher. Il suffit d’un coup et notre personnage meure. Le jeu prend donc un rythme ultra rapide et nous fait recommencer à répétition pour réussir les niveaux. La prise en main est relativement rapide.
Au début du jeu, les gardes sont généralement assommés par nos coups et il est nécessaire de les achever pour qu’ils ne se relèvent pas dans les 5 secondes qui suivent. Ces détails rendent le jeu oppressant dans un univers déjà assez glauque. Mais ils nous donnent une furieuse adrénaline qui rend l’expérience de jeu jubilatoire et très vite addictive.
Musique et Ambiance
En plus de cette énergie meurtrière, l’univers en lui-même est très travaillé. De la musique aux graphismes on peut très bien faire le lien avec le film Drive de Nicolas Winding Refn.
Titres roses sulfureux, ambiance new wave et néons underground. Les lieux où évoluent les personnages sont morbides digne d’un thriller noir à Miami. On retrouve un peu de Las Vegas Parano avec des palmiers violets et des menus hypnotiques qui changent de formes et de couleurs.
Le design crée à partir de pixels apparents n’en perd pas pour autant un charme nébuleux et nous transportent dans un trip hallucinant. Le tout fait penser aux vieux jeux d’arcade avec les moniteurs CRT qui font apparaître les lignes dues au rafraîchissement vertical.
La musique accompagne ce milieu désenchanté et renforce à la fois notre angoisse et notre excitation. Tous les morceaux sont gavés d’effets d’écho et de delay bien réparti qui bourdonnent dans notre cerveau et nous font prendre conscience de la folie qui réside dans l’intrigue.
D’une part doux et soporifique lorsqu’il n’y a pas d’affrontement, avec l’impression de nager dans un rêve étrange. Et d’autre part dans le combat, des musiques techno, electro pop qui nous plonge cette fois-ci dans un cauchemar violent.